Chiens : Rottweiler

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Y a-t-il une histoire autour du Rottweiler?

C'est un molossoïde.....

Ce mot, inconnu du public il y a encore peu de temps, est dans toutes le bouches. Même Georges Sarre, quand il a voulu préciser le type des chiens susceptibles de se révéler dangereux, l’a employé. C’est plus précisément un molosse de type dogue. Les molosses, après avoir longtemps été oubliés sinon honnis, sont revenus en force. Et le rott est leur héraut.

Le rott est issu des dogues de l’Antiquité et plus précisément de ceux qui gardaient les bœufs des légions romaines. La ville de Rottweil, dans le sud de l’Allemagne, fut un marché aux bestiaux très renommé pendant des siècles. C’est aussi là que l’on trouvait les chiens de boucher parmi les plus réputés. On aurait pu s’attendre à ce que ces chiens servent de base à l’une des premières races germaniques, avec l’émergence de la cynophilie officielle allemande à la fin du siècle dernier.

Il n’en a rien été : le rottweiler était alors au bord de l’extinction. Heureusement, quelques amateurs se sont préoccupés de son sort et ont défini les caractéristiques de la racé dans un standard en 1901. Réunis en association en 1907, ils ont ouvert le livre d’origine l’année d’après. La sélection moderne date plutôt de la décennie suivante, le rott prenant son essor dans les années 20 dans son pays.

Et s’il est reconnu aux États-Unis depuis 1935, le Kennel anglais attendra 1966 pour en faire de même. En France, le premier sujet a été inscrit au Livre des origines français en 1970 seulement. Le rott a subi le même sort que la plupart des autres bouviers. Bouviers qui, il faut le reconnaître, ne forment pas une famille de chiens mais sont au contraire très discernables.

Dès les années 1915, il était adopté comme chien de police, en particulier à Hambourg.Mais l’évocation rapide de son passé serait vraiment incomplète si l’on omettait de souligner son évolution radicale à la fin des années 60. Il ne faut pas chercher ailleurs la diversité de la race, qui oscille toujours quelque peu entre les extrêmes. Soit un type plutôt petit et de poids moyen (30-35 kg), soit un type hyper-robuste et pouvant peser le double. Le rodvailer doit être à la fois dissuasif et chien de défense. Il ne fait pas de doute qu’un chien de 50 kg est extrêmement dissuasif, sans pour autant être exténué après quelques kilomètres de marche. Finalement, s’il fallait retenir un qualificatif pour définir le rottweiler, son histoire, son caractère, son look, ce serait : équilibre.

Le Rottweiler a-t-il une bonne santé?

>> Dysplasie de la hanche : comme bien des races lourdes, où l'on recherche fréquemment les sujets imposants, le rott n'est pas exempt de cette maladie qui peut devenir une infirmité dans les cas graves. Les éleveurs de qualité proposent tous des sujets issus de lignées exemptes de dysplasie.

>> Autres troubles osseux : il existe également d'autres maladies articulaires, affectant le coude ainsi que l'épaule, et qui sont moins connues.

>> Enroulement des paupières : le rodvailer est souvent affecté par l'entropion, enroulement vers l'intérieur des paupières, qui irrite l'œil et doit être opéré. Cette affection est sans doute en relation avec la recherche de gros gabarits, qui présentent des replis de peau importants.

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Quel est le caractère du Rottweiler?

Le molosse, ou plus précisément le dogue, a un comportement bien défini : un chien courageux qui accepte de faire face à tout. On en déduit aujourd’hui qu’il peut devenir potentiellement dangereux. En de mauvaises mains, inexpertes ou vicieuses, rien d’impossible. Mais il ne faut pas oublier que ce courage suppose une confiance sans bornes dans l’homme. Le dogue a complètement remis son destin entre les mains de ses maîtres. La Fontaine, le grand fabuliste, le disait déjà, faisant dialoguer le loup avec un mâtin — un chien dérivé du dogue.

Le standard le définit comme un chien paisible, obéissant, docile. respond complètement à son ascendance molossoïde. Cette sûreté de soi est bien l’un des éléments majeurs du comportement du rott. Un autre de ses traits de caractère, c’est sa propension à vouloir dominer. Ses congénères, tout d’abord. Il n’est pas forcément agressif a priori, mais il ne supporte pas les menaces ou l’agressivité. Et face à l’agression, il « voit rouge ». On ne peut plus l’arrêter. C’est un colérique, comme tous les dogues. Ce qui distingue le chien allemand d’autres dogues plus lourds et plus placides, c’est sa sélection, tournée vers l’aptitude au travail. Ce qui suppose un seuil d’excitabilité moins bas que ses cousins. Ce que le standard traduit par : il réagit avec beaucoup d’attention à ce qui l’entoure.

Le rott ne cherche pas naturellement à prendre le commandement de sa famille, même s’il se rend compte que ce commandement n’est pas très assuré à son endroit — parce qu’on le laisse prendre souvent l’initiative. Il se rattrape avec les inconnus, en les empêchant de s’approcher de son maître, il devient intraitable sur la défense de son territoire. C’est dans ce contexte que l’on peut expliquer les accidents survenus en France et dans d’autres pays, dont quelques-uns, en Grande-Bretagne ont concerné des enfants. Le rott adore et respecte les enfants, s’il a eu l’habitude de les côtoyer. Sinon, ils sont des intrus. Le manque de contrôle de la part des maîtres constitue la première cause dans la réputation de dangerosité de ce chien. Il n’est pas à mettre entre toutes les mains. Plus précisément, il faut que le caractère du sujet corresponde aux capacités du maître.

Le look du Rottweiler

C’est presque toujours un chien à l’ascendance double. Une part de molosse, pour le courage et l’autorité. Il en faut pour remettre dans le rang un bovin affolé ou en colère. Et une part de berger, pour l’influx et le plaisir du travail. Chez le chien allemand, il faut reconnaître que du point de vue physique, on s’approche au plus près du type dogue, tout en préservant les capacités utilitaires. Au rang des caractéristiques majeures, la description du pays d’origine fait état d’un chien de taille moyenne à grande, ni lourd ni léger. Cependant, au chapitres des défauts, ce qui aurait trait à un animal trop lourd, trop grand (sauf s’il est haut sur pattes) apparaît assez peu, alors que les sujets légers, d’ossature ou de musculature insuffisante, et étroits sont clairement indésirables. Pourtant, il ressort d’un examen attentif de la liste des défauts que des spécimens avec une tête trop massive, ridée, des replis de peau au cou et à la gorge, une cage thoracique trop arrondie ne sont pas souhaités. Tout en étant d’un gabarit supérieur à la moyenne, plus., dans la robustesse que dans la stature, il n’entre pas dans la catégorie super-lourds. Les mesures préconisées sont explicites : 50 kg pour un mâle de 65 cm environ, 42 kg pour une femelle de 60 cm environ. Pour une stature équivalente, un rott « rend » dix kilos à un berger allemand. C’est beaucoup, mais l’on atteint pas à la masse des dogues classiques. La tête impressionne par sa largeur. Mais là encore, point trop n’en faut. Pas de mâchoires rétractées, pas de rides. Avec son regard très foncé, son côté assez sévère ou tout du moins très attentif, on le prend immédiatement au sérieux. Sa silhouette est celle d’un chien très musclé et vigoureux, mais en même temps capable de souplesse, de mouvements aisés et dynamiques. Une allure très sportive en somme, pas une masse de chair énorme et impavide. On remarquera son format râblé et bien rectangulaire, à l’instar de beaucoup de dogues, sans pourtant être trop allongé de corps, l’idéal étant de conserver une certaine compacité. Peut-on qualifier son pelage de court ? Sans doute puisque rien ne dépasse. Mais ce n’est pas du tout un poil ras, il est protégé par une double pelisse. Au-dessus un poil de couverure dur mais lisse et bien couché sur le corps, très ajusté en somme ; en dessous un sous-poil doux et laineux, une vraie petite laine. Pas davantage de fan taisie dans les coloris : du noir brillant rehaussé de marques fauve-rouge bien délimitées et en des endroits parfaitement définis. Pas la moindre surface blanche pour égayer l’uniforme. Notons enfin sa robustesse et sa rusticité. Les intempéries n’ont pas prise sur lui. On dit qu’il craint parfois la canicule. Il faut croire alors que les rottweilers qui accompagnent les commandos de parachutistes au Brésil ont un pelage moins épais ou sans doublure.