Bien des chiens n'ont pas l'habitude d'être manipulés par leurs maîtres. Et il n'y a pas que les propriétaires de gros chiens à être concernés.
Nombreux sont les petits chiens qui ne se laissent pas faire quand on veut leur regarder un peu attentivement les oreilles ou les dents.
Ce n'est pas leur manquer de respect que de les accoutumer à être manipulés en douceur sans qu'ils se débattent ou se rebiffent. Mais on comprend qu'ils le fassent si les habitudes n'ont pas été prises dès le jeune âge.
Le chiot apprend la soumission en étant transporté, retourné, examiné par sa mère. Au contact d'adultes, il sait qu'il doit se coucher voire se mettre sur le dos en présentant sa gorge et son ventre pour bien marquer sa totale soumission envers eux. En fin de compte, quand le maître veut toiletter son chien, il le force à prendre une attitude très semblable. Qu'il n'a que trop eu tendance à oublier : étant devenu le centre d'intérêt de la famille, il a pris l'habitude de faire un peu ce qu'il veut, même s'il ne joue pas tout à fait au chef. Voilà que tout à coup, il devrait redevenir un chiot soumis ! Il se rebiffe d'autant plus que ce qu'on lui fait n'a rien de vraiment agréable même si l'apprenti toiletteur n'est pas maladroit.
On l'a compris, il faut que le maître prenne tout de suite l'habitude d'examiner, toucher, retourner son animal tout au long de sa vie. Cela fait partie de l'éducation de l'honnête chien. Tout autant que savoir marcher en laisse ou de revenir au pied.
On ne doit pas attendre que son poil ait besoin de soins pour lui apprendre à rester docile lors des séances de brossage. Ne pensez pas qu'il est ridicule de brosser un chiot chaque semaine alors qu'il n'en a encore pas besoin. Au contraire, comme le poil n'est pas encore emmêlé, il n'y a pas à tirer dessus ni à y passer beaucoup de temps.
Il peut essayer de sauter, aussi il vaut mieux lui laisser le collier, au moins au début. Les premières leçons vont consister à obtenir qu'il reste sage sur la table, sans s'effrayer ni tenter de s'échapper. Il réussit : récompense, de la voix, de la main, voire une friandise si c'est un petit diable. Vous le mettez sur une table et vous le caressez : quoi de plus agréable ?
Deuxième étape : l'examiner. Commencez par le caresser, et touchez-lui les oreilles, le museau. Tout en le tenant d'une main, tournez autour de la table. La séance ne dure qu'une minute — c'est long une minute, un chien ne reste pas volontiers immobile.
Ensuite, vous devez obtenir qu'il se couche sur le côté. Uniquement pour lui caresser le ventre bien entendu. Il ne faut pas affoler le chien, ni être brutal. Il est souvent plus facile de le transporter couché directement sur la table et de le féliciter. Pensez à le porter bien contre vous, il ne sent pas en sécurité suspendu dans le vide, alors qu'il lui est très agréable de se trouver contre votre poitrine, même retourné.