Chiens : Berger Australien
Chiens : Berger Australien
Des questions sur le Berger Australien? C'est ici !
Si vous ne trouvez pas votre bonheur, envoyez-nous un message sur le tchat.
Quelle est l'histoire du Berger Australien?
Encore une race où, pour ce qui concerne ses origines il y a pléthore et diverses théories - souvent contradictoires - sont en présence. Mais tout de même est une information qui peut être donnée comme absolument certaine, c'est qu'il fait partie de la section I du 1er Groupe de ia nomenclature F.C.I., puisque son utilisation est : chien de berger pour la ferme ou le ranch.
Mais revenons à nos moutons, est-il possible de dire mieux à propos d'un chien de berger, n'est-ce pas ? Les diverses "écoles" sont en harmonie sur un point au moins : australien ou nord-américain, l'Aussie serait un descendant des chiens de berger basques. Ah oui, alors ce berger américano-australien serait tout de même un peu français (cocorico !) ou espagnol, car après tout le pays basque est à cheval sur la frontière ?
Le bref aperçu historique inclus dans le standard nous apprend que : "... la race, telle que nous la connaissons aujourd'hui, s'est développée exclusivement aux Etats-Unis. Ce nom de berger australien fut donné par association avec les bergers d'origine basque arrivés aux Etats-Unis au 19è siècle en provenance d'Australie..." Oui, mais que venaient faire ces basques en Australie ?. Il y a quelques siècles, mis à part quelques privilégiés qui étaient les chiens de compagnie de la noblesse ou d'une élite, un chien n'était admissible qu'en fonction de son utilisation. Or là où il y avait des troupeaux il fallait bien des chiens pour les garder, c'est une évidence. Déjà, lors de deux de ses expéditions vers le "Nouveau Monde", Christophe Colomb avait apporté des moutons en Amérique du Nord, ce fut ensuite le cas de colons britanniques qui plus tard débarquèrent avec leurs moutons, de même que les Espagnols qui eux introduisirent la race Mérinos et son incomparable laine.
Tous ces immigrants originaires de divers pays d'Europe et leurs moutons étaient bien entendu accompagnés de leurs chiens de berger de races très diverses, de plus ils ne s'étaient pas contentés de l'Amérique du Nord mais avaient "colonisé" aussi l'Australie, puisque dès les années 1 700 on notait l'arrivée de français, allemands, irlandais, gallois, alors allez savoir de quelles races descend exactement notre Aussie moderne ? En fait, il doit y avoir à la base un cocktail de chiens de bergers européens auxquels se sont trouvées mélangées (spontanément ou non) des races autochtones !
Ce qui est certain c'est qu'il y a fort longtemps que la race, telle que nous la connaissons, s'est très bien implantée aux États-Unis en raison de ses diverses qualités sur lesquelles nous reviendrons un peu plus loin. Les grandes plaines de l'Ouest, jusque-là dévolues à l'élevage des chevaux et des bovins mais s'ouvrant ensuite aux moutons, furent sa meilleure terre d'accueil et il est rapporté que beaucoup de cow-boys mythiques ont possédé des Aussies, tels Tom Mix ou Roy Rogers.
Mais l'Aussie a plus d'un tour dans son sac, et plus d'une compétence, comme le démontrèrent les tournées de Jay Sisler, un célèbre dresseur de chiens de l'idaho (il avait acquis son premier Aussie en 1939), qui pendant de nombreuses années présenta des numéros avec ses Aussies lors des rodéos où il enchantait les spectateurs par le parfait entraînement de ses "artistes". Si leurs exercices tenaient plutôt du numéro de cirque, ils ont sans aucun doute beaucoup contribué à faire connaître et apprécier la race tant aux États-Unis qu'au Canada.
Certains des chiens de Jay Sisler ont séduit Walt Disney qui en a fait des vedettes du grand écran, tels "Shorty" (1948-1959) un beau Bleu Merle dans "Cowdog", "Stub" dans "Stub, le Meilleur Bouvier de l'Ouest", ou "Silver" dans "Cours, Apoloosa, cours". Comme il fallait bien renouveler la troupe, Jay Sisler et son frère Gene firent un peu d'élevage et on ne peut nier que leurs produits, même s'ils ne furent pas extrêmement nombreux, ont constitué la base des lignées modernes auxquelles ils ont transmis leur intelligence, leur aptitude à l'entraînement et leur allant au travail.
Le Berger Australien a-t-il une bonne santé?
Comme beaucoup d'autres, l'Aussie fait partie des races qui peuvent avoir des problèmes ou des tares oculaires. Certaines affections sont héréditaires, d'autres non, certaines apparaissent dans le jeune âge, d'autres plus tardivement, c'est pourquoi il est recommandé de faire examiner chaque année, par un vétérinaire ophtalmologiste, les yeux des chiens destinés à la reproduction.
Comment le gène responsable de la belle couleur Merle, si appréciée chez l'Aussie, peut-il aussi affecter le développement de l'œil ou de l'oreille au stade fœtal, on ne le sait pas ? Dans son excellent ouvrage (si vous lisez l'anglais, ne vous privez pas de cette joie et de cet enrichissement !) "The Australian Shepherd - Champion of Vers-tility" (Howell Book House), Liz Palika affirme que lorsqu'on allie un mâle Merle à une femelle Merle un chiot sur quatre sera atteint d'une affection de l'œil ou de l'oreille. Pour ce qui est de l'anomalie de l'œil du Colley (dont l'Aussie peut aussi être affecté) l'Australian Shepherd Club of America recommande que les chiots soient examinés avant l'âge de quatre mois.
Et, bien entendu, il faut aussi faire radiographier les hanches des futurs reproducteurs pour détecter une éventuelle dysplasie.
Ne vous laissez surtout pas décourager par ces possibles affections, communes à de nombreuses races. Si vous achetez un chiot sain, aux parents sains, que vous le faites vivre sainement, alors ce sont des années de travail et de plaisirs partagés vous attendent !
Comment toiletter rapidement et efficacement son Berger Australien?
Voici mes conseils d'entretien afin d'avoir des résultats spectaculaires :
✔️ shampoing : Aquarosa Pro
✔️ Après-Shampoing : Aqua Dolce
✔️ Spray de finition/brossage/démêlage : Mix Pink
Comment bien éduquer mon Berger Australien?
Sa polyvalence semble être l'une des qualités premières que les propriétaires d'Aussies s'accordent à reconnaître à leurs chiens. Ils disent aussi que le Berger Australien est intelligent et qu'il aime plaire à son maître, que voilà de bonnes bases pour entreprendre :'éducation d'un chien de travail !
Pour compléter le tableau, il ne faut surtout pas oublier son courage, son endurance, son attachement indéfectible à son maître, son tempérament stable, sa sociabilité avec ses congénères, sa complicité avec les enfants pour qui il est un excellent camarade de jeux, etc. Ses “aficionados" ne tarissent pas d'éloge et apprécient son côté un peu réservé lors de premiers contacts.
Ce rustique, bâti en athlète, a tout ce qu'il faut à un chien de travail : son comportement est à la hauteur de son physique. Mais cette médaille a son revers : l'Aussie ne saurait s'épanouir s'il doit vivre en appartement et se contenter de courtes promenades en laisse, c'est un chien d'action et d'espace, pas un chien de ville. Alors, si vous ne pouvez lui offrir les conditions de vie que sa nature profonde nécessite, abstenez-vous d'en avoir un.
Ce n'est pas non plus un chien de chenil, il a besoin de vivre avec sa "famille" humaine". Après une bonne journée de travail rien ne vaut pour lui la maison et un contact étroit avec ceux qu'il aime, mais il demandera votre attention, il prétendra vous suivre vraiment partout comme une ombre, et avant de vous lever de votre chaise il vous faudra toujours veiller à ne pas marcher sur votre chien.
Paradoxalement, s'il est un excellent compagnon, il ne faudrait pas le confondre avec un simple chien de compagnie, ce n'est pas du tout sa destination. Il a besoin de se sentir utile, de travailler, si vous ne pouvez satisfaire ce besoin impérieux, l'Aussie trouvera à s'occuper et là vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Il est capable de creuser dans le jardin (ce qu'il n'est pas très enclin à faire s'il a une activité physique suffisante), de chasser vos chats, ou tout bêtement d'aboyer après les voisins, juste pour passer le temps... Ces inconvénients, liés à l'oisiveté, peuvent être évités par une bonne éducation : ce chien apprécie de vivre à la maison, alors il faudra avant tout lui faire comprendre les règles de la vie en communauté, les limites à ne pas franchir, et ce dès le jeune âge.
La première règle qu'il doit assimiler c'est la hiérarchie. Il est impératif qu'il comprenne, et surtout qu'il admette une fois pour toutes, que le maître est tout en haut de l'échelle : c'est le chef de meute indétrônable, ensuite vient le reste de la famille et lui, en bas de l'échelle, est le très fidèle mais obéissant sujet.
Si vous ne vous sentez pas le courage, la patience, la persévérance, nécessaires pour mener à bien une éducation sérieuse, inutile d'avoir un Aussie. Il faut que son esprit soit occupé, sinon dites-vous bien que pour tromper l'ennui il déploiera des trésors d'ingéniosité, il trouvera très vite comment on ouvre les portes, celles du buffet en particulier et ne vous étonnez pas de le retrouver installé sur le plan de travail de la cuisine, souvenez-vous que c'est un athlète...
Mais si vous aimez vous impliquer dans l'éducation, le travail, les sports canins, vous ne trouverez pas meilleur complice que l'Aus-sie. Si à l'origine il était un conducteur de troupeaux -que ce soient des bovins, des ovins ou des canards - sa polyvalence lui permettra aussi de réussir dans d'autres domaines tels l'obédience, l'agility. Aux Etats-Unis certains même sont guides pour mal ou non-voyants, mal ou non-entendants, d'autres facilitent la vie d'handicapés, s'intégrent à des équipes thérapeutiques, visitent des maisons de retraite, etc. On en arrive à se demander s'il y a vraiment quelque chose qu'un Aussie ne peut pas apprendre à faire ?
Il faudra d'abord éduquer votre Aussie à marcher en laisse, au pied, sans tirer, dans des lieux publics, dans la foule, et il ne devra montrer aucune émotion. Il devra aussi rester assis sur ordre, sans bouger (même si vous vous attardez à parler avec quelqu'un), se laisser approcher par un étranger, sans broncher, même se laisser toucher par cet étranger, sans sauter sur lui (même amicalement !), sans grogner, sans aboyer. Dans tous ces cas, à chaque fois qu'il aura bien travaillé n'oubliez pas de le féliciter chaleureusement, il y sera très sensible.
Chaque séance de travail doit être entrecoupée de petites périodes de récréation pour qu'il se défoule, mais il devra admettre à la première sollicitation de votre part que la récréation est terminée et que le travail doit reprendre.
Si vous ne vous sentez pas apte à mener à bien cette éducation première, alors inscrivez-vous vite dans un club d'éducation et découvrez les aptitudes de votre élève.
La première discipline sur laquelle vous devrez plancher c'est bien entendu l'Obédience, elle est à la base des autres formes d'entraînement. En effet, comment entreprendre l'Agility - ou toute autre discipline - si vous n'êtes pas sûr des réactions de votre chien, vous devez le contrôler à 100 %, surtout lorsqu'il n'est pas en laisse.
Cette étape franchie, vous pourrez passer à l'Agility, qui permettra à votre Aussie de prendre confiance en lui, en ses capacités et aussi en vous. Vous y apprendrez à communiquer avec votre chien, à lui expliquer ce que vous attendez de lui.
Dans ces deux disciplines, Obédience et Agility, si votre chien est doué, que vous vous en sentez le courage, que vous acceptez d'investir en droits d'engagements, alors à vous les compétitions et qui sait, peut-être, les titres glorieux ?
Comme l'Aussie est vraiment polyvalent, rien ne vous empêche de l'éduquer au pistage, au RCI, mais surtout au concours sur troupeau, ce qui était sa destination première et soyez sûr que son fort instinct vous y aidera largement. Il vous étonnera par ses talents innés, il exécutera vos ordres mais sera également capable de prendre une initiative le cas échéant, ce qui n'est pas le cas de toutes les races de conducteurs de troupeaux. Résistant et courageux il sera capable de faire ses preuves aussi bien sur un troupeau de canards, d'oies, que d'ovins ou même de bovins.