zoo cosmetologie


Les bases de la Zoo Cosmétologie


Bagage scientifique complet pour mieux comprendre les shampoings pour chien


Données générales concernant les shampooings chiens
Selon l’article 1er de l’arrêté du 30 juin 2000 (journal officiel du 12 juillet 2000), les shampooings font partie des cosmétiques sous la dénomination produits de nettoyage dans la section des produits de soins capillaires.
Les shampooings destinés aux animaux sont regroupés sous l’appellation : « produits d’hygiène animale ». 

Caractéristiques générales des shampooings pour chiens

Les shampooings sont des préparations le plus souvent liquides mais pouvant également se présenter sous la forme de gels, de crèmes, de mousse, de poudres, qui sont destinées à nettoyer le pelage de l’animal (le cuir chevelu et les cheveux chez l’Homme). Les salissures proviennent des corps gras sécrétés par les glandes sébacées, des résidus kératinisés résultant de la desquamation, des résidus organiques et minéraux provenant de la gueule de l’animal lors du léchage, des poussières provenant de l’air ambiant, des microorganismes. Il leur est également demandé d’embellir le pelage. De plus, ils doivent pouvoir traiter la surface du poil, grâce à des substances qui se fixent à la surface du poil.


Les shampooings doivent posséder les propriétés suivantes (6) :

• être acides (minimum pH=5,2) ou proches de la neutralité (maximum pH=7,5),

mais surtout pas alcalins, afin de ne pas altérer la kératine et de ne pas perturber

le pH de l’épiderme,

• avoir un pouvoir détergent pas trop important afin de ne pas ‘délipider’ à

l’excès le pelage : le sébum participe, en tant que composant majeur du film

lipidique, à la protection de la peau contre la déshydratation et est garant de la

souplesse du poil. Un pouvoir détergent trop important provoquerait alors

l’entretien ou l’aggravation de la séborrhée par un phénomène rebond ;

• être bien tolérés,

• posséder une bonne stabilité physico-chimique,

• se conserver parfaitement,

• être faciles d’application,

• former une mousse onctueuse (aspect psychologique de

l’efficacité du produit),

• se rincer facilement et rapidement,

• permettre un brossage facile du poil mouillé (chiens à poils longs),

• donner de la brillance,

• avoir un parfum agréable pour l’animal et pour le maître,

• être économiques,

• compenser, ou du moins ne pas aggraver les déséquilibres de la peau et/ou du

pelage résultant d’agressions diverses, internes ou externes (cas des

shampooings traitants).

L’entretien du pelage repose sur certaines règles et doit être adapté au cas de

chacun, c'est-à-dire au type de poils mais aussi aux conditions de vie. Il est certain que la vie

citadine et les diverses pollutions qu’elle entraîne imposent un entretien plus intense. 

Le lavage doit, quel que soit la race de l’animal, être pratiqué régulièrement. La

fréquence peut atteindre une fois tous les 5 jours mais elle dépend surtout du type de

shampooing employé.

Tout shampooing doit être complété systématiquement par l’application de solutions

émollientes dont les buts sont de rétablir l’hydratation superficielle et d’adoucir la peau. Ces

émollients permettront de redonner de la brillance à un pelage terne.

Composition des shampoings

 La mise au point d’un shampooing résulte d’un judicieux équilibre entre la base

lavante, formée de l’association de plusieurs tensioactifs, qui constitue le cœur de la formule,

et tous les autres composants (stabilisateurs de mousse, épaississants, nacrants et opacifiants,

adoucissants et surgraissants, séquestrants, correcteurs de pH, conservateurs, parfums et

colorants, substances « actives »), qui lui confèrent ses qualités physiques et « cosmétiques »

et peuvent, selon les besoins, en modifier les performances.

Base lavante : association de plusieurs tensioactifs

Doués de propriétés mouillantes, détergentes, solubilisantes, dispersantes,

émulsionnantes et généralement moussantes, les tensioactifs représentent les constituants

principaux d’un shampooing, en quelque sorte, sa « matière active ». Ils représentent en

moyenne, en solution, 15 à 30 % (poids ou volume) de la formule.


PRINCIPE D’ACTION :

Ils favorisent l’étalement de l’eau à la surface de la peau et des poils, décollent les

salissures, les émulsionnent, qu’elles soient hydrophiles ou lipophiles, et enfin, en facilitent

l’élimination par le rinçage.

Remarque : leur pouvoir moussant, qui n’est en rien lié à leurs capacités détergentes,

permet cependant de suivre le processus de lavage. Toujours synonyme d’efficacité dans

l’esprit du consommateur, la présence de mousse est pour lui nécessaire et les shampooings 

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ne moussant pas ou peu, même s’ils sont tout aussi efficaces, se voient délaissés, car moins

agréables d’utilisation.

Ce sont des substances qui possèdent le pouvoir de modifier les propriétés de surface

des corps à l’interface desquels ils sont placés, grâce à leur structure amphiphile comportant

une partie hydrophile et une partie lipophile.

Les tensioactifs peuvent être d’origine naturelle (lécithines, stérols, saponines :

extraites du bois de Panama (Quillaya saponaria, Rosaceae) ou de la saponaire (Saponaria

officinalis, Caryophyllacea)). Les saponines végétales connaissent un regain d’intérêt.

Excellents détergents (pas trop agressifs), elles ne laissent pas de résidus sur la peau et ne

provoquent aucune séborrhée réactionnelle, ce qui permet leur usage intensif. On peut

toutefois leur reprocher leur caractère peu moussant.

Mais les plus utilisés sont synthétiques.

Ces derniers sont classés en quatre grandes familles, selon leur mode d’ionisation dans

l’eau. On distingue ainsi :

• les anioniques, dont la partie hydrophile s’ionise avec formation d’une charge

négative ;

• les cationiques, qui s’ionisent avec formation d’une charge positive ;

• les amphotères, qui s’ionisent différemment selon le pH de la solution : en

milieu basique, ils présentent un caractère anionique et en milieu acide, un

caractère cationique ;

• les non ioniques, qui ne s’ionisent pas.

La formule d’un shampooing comporte toujours une association de plusieurs

tensioactifs de familles différentes car aucun agent de surface ne possède à lui seul toutes les

propriétés requises.


Les tensioactifs anioniques

Les tensioactifs anioniques sont très utilisés dans la formulation des shampooings dont

ils représentent généralement la base, à des taux variant de 10 à 30 %, le plus souvent

associés à un tensioactif amphotère (qui améliore leur pouvoir moussant en eau dure et leur

tolérance) et/ou non ionique.

Sont employés :

• les alkylsulfates : laurylsulfate de sodium, d’ammonium, de triéthanolamine,

d’isopropanolamine… . Une étude américaine portant sur 438 

shampooings a montré que 24,4 % des shampooings contiennent du

laurylsulfate de sodium, 27,2 % du laurylsulfate d’ammonium et 22,4 % du

laurylsulfate de triéthanolamine ;

• les alkyléthersulfates : lauryléthersulfate de sodium, d’ammonium, de

triéthanolamine, laurylmyristyléthersulfate de sodium… . La même étude (12)

que précédemment a montré que 20,1 % des shampooings contiennent du

lauryléthersulfate de sodium ;

• les sulfonates : sulfosuccinates, sulfonamides d’acides gras, acyliséthionates,

alpha-oléphines sulfonates… ;

• les carboxylates : dérivés des aminoacides (acylsarcosinates, acylats de

collagène ou de diverses autres protéines de blé, d’avoine, de maïs, de soja…),

sels d’acides carboxyliques polyoxyéthylénés… .

Remarque : les savons ne sont plus utilisés dans les shampooings car, d’une part, ils

sont très alcalins, d’autre part, ils forment avec les ions calcium et magnésium, contenus en

quantité importante dans les eaux dures, des sels insolubles qui ternissent le pelage et le

rendent rêche et difficile à brosser (surtout chez les chiens à poils longs).

En général, les tensioactifs anioniques sont de bons détergents (ils possèdent une forte

affinité pour les salissures, chargées positivement ; par ailleurs, n’ayant aucune affinité pour

la kératine, chargée négativement, ils ne se redéposent pas sur le poil et sont parfaitement

éliminés au rinçage), de bons moussants (bien que leur pouvoir moussant se voit altéré en

présence d’eau calcaire) et sont peu onéreux ; ils sont sensibles au pH et présentent de

nombreuses incompatibilités avec les ‘surfactifs’ cationiques ; certains sont irritants et

laissent le poil trop sec et difficile à brosser.

Les sulfonates et les carboxylates possèdent pour leur part une très bonne tolérance.

Notre préférence va aux carboxylates et notamment, parmi eux, aux lipoaminoacides:

nettoyants très doux à caractère acidifiant, les lipoaminoacides (acides palmitocystiniques,

acides collagéniques…) entrent dans la composition de divers shampoings à usage intensif.

Outre leur caractère nettoyant, les lipoaminoacides présentent les propriétés suivantes :

o normalisation du pH cutané, en améliorant le pouvoir tampon,

o propriété moussante importante,

o aucune séborrhée réactionnelle. Certains shampooings entraînent après

usage une exacerbation du fonctionnement des glandes sébacées : c’est

ce que l’on appelle une séborrhée réactionnelle. D’une manière 

42

générale, plus le chien est lavé avec ce type de shampooing, plus vite la

peau devient grasse ;

o dépôt d’un film lipoprotidique, qui subsiste après rinçage.


Tensioactifs cationiques

Très substantifs pour la kératine (car chargés positivement), ils possèdent des

propriétés bactériostatiques et fongistatiques mises à profit dans les formules

antisquameuses. Leur affinité pour le poil les fait cependant essentiellement utiliser comme

conditionneurs et filmogènes : ils sont ainsi présentés comme gainants et démêlants. Ils

permettent de lisser la cuticule du poil (en restant sous forme de film sur le poil, ils referment

les écailles ou les empêchent de s’écarter), rendant à celui-ci sa douceur et sa brillance et

facilitent le brossage. Toutefois, cette affinité pour le poil les rend difficiles à éliminer.

Sont notamment utilisés :

• les sels d’ammonium quaternaire :

o à chaîne courte : chlorure de benzalkonium, chlorure de

cétylpyridinium, chlorure de céthyltriméthylammonium, chlorure de

diméthylphénylammonium… ;

o à chaîne longue : quaterniums, polyquaterniums… ; plus on augmente la

longueur de la ‘chaîne grasse’, plus on obtient un effet « douceur ».

L’étude américaine (12) a montré que 18,3 % des shampooings

contiennent du quaternium-15 et 12,6 % contiennent du quaternium-19 ;

• les sels d’amines : chlorhydrate d’octadécylamine…, etc.

Ils sont utilisés dans des proportions allant de 5 à 10 %, généralement associés à des

surfactifs amphotères et non ioniques, notamment dans certains shampooings traitants

(antisquameux).

Beaucoup sont irritants, voire agressifs et décapants ; ce sont par ailleurs de mauvais

détergents (car chargés positivement comme les salissures) et de mauvais moussants : ils ne

constituent donc pas dans un shampooing l’agent lavant mais contribuent à améliorer la

surface du poil. Ils sont sensibles au pH et sont incompatibles avec les tensioactifs

anioniques. Toutefois les polymères cationiques ont apporté dans ce domaine une

amélioration notable : leur structure particulière et les faibles concentrations utilisés (0,5 à

1%) permettent de les associer aux anioniques. 


Les tensioactifs amphotères

Encore appelés ampholytes, ils possèdent la particularité de se comporter différemment

selon le pH de la solution : en dessous de leur point isoélectrique, c'est-à-dire à pH plus

acide, ils sont cationiques et compatibles avec les cationiques ; au dessus, à pH plus alcalin,

ils sont anioniques et compatibles avec les anioniques. A leur point isoélectrique, ils sont à la

fois porteurs de charges positives et négatives et sont donc compatibles avec tous les autres

tensioactifs.

Parmi les plus utilisés, on note :

• les dérivés de la bétaïne :

o alkylbétaïnes (laurylbétaïne, cocobétaïne…),

o alkylamidobétaïnes (laurylamidobétaïne…),

o alkylamidopropylbétaïnes (laurylamidopropylbétaïne,

cocoamidopropylbétaïne…),

o sulfobétaïnes (laurylhydroxysulfobétaïne,

laurylamidohydroxysulfobétaïne…) ;

• les dérivés de l’imidazoline :

o alkylamphoacétates (cocoamphodiacétate disodique…),

o alkylpolyaminocarboxylates (carboxyméthyl coco polypropylamine de

sodium, carboxyméthyl oléyl polypropylamine de sodium) ;

• les alkylpolypeptides : obtenus par action d’un chlorure d’acide sur des

hydrolysats de protéines ou des acides aminés

(alkylamidopropyldiméthylamino polypeptide…).

Ils sont peu irritants, possèdent un bon pouvoir moussant et détergent, sont stables et

possèdent un léger pouvoir conditionneur.

Le prix de revient est relativement élevé. On les utilise généralement à des taux de

l’ordre de 5 à 15 %.

Ils sont fréquemment associés aux anioniques dont ils améliorent le pouvoir moussant

en eau dure et la tolérance, cutanée et oculaire. Ils sont très utilisés également dans les

shampooings pour usage fréquent (ainsi que les shampooings pour bébé chez l’Homme). 


Les tensioactifs non ioniques

Ce sont de bons solubilisants, émulsionnants, mouillants et dispersants. Leurs

performances moussantes sont généralement limitées, ils sont faiblement détergents et ils ne

sont pas substantifs pour la kératine.

Parmi les plus utilisés :

• les esters de polyoxyéthylèneglycols (stéarate de PEG…),

• les esters de sorbitanne, de sorbitanne polyoxyéthylénés (polysorbates),

• les esters de saccharose ou sucro-esters (distéarate de saccharose,

monodistéarate de saccharose, monopalmitate de saccharose…),

• les alkylpolyglucosides (décylglucoside, laurylglucoside…),

• les amides d’acides gras : (monoéthanolamides, diéthanolamides,

isopropanolamides d’acides gras). L’étude américaine (12) a montré que 42,2%

des shampooings contiennent du lauramide DEA et que 30,4 % contiennent du

cocamide DEA,

Relativement onéreux, ils sont généralement utilisés comme ‘surfactifs’ secondaires ou

‘co-surfactifs’.

Etant compatibles avec les autres tensioactifs, ils leur sont souvent associés (à raison de

5 à 15 %), ce qui permet d’en diminuer le taux ; actifs, quel que soit le pH, ils sont moins

irritants que les ‘surfactifs’ ioniques.

Ils améliorent les qualités des shampooings en présence de sels de calcium et facilitent

le rinçage. Associés aux cationiques, ils améliorent le pouvoir détergent du shampooing. 

Les stabilisateurs de mousse

Symbole de propreté, la mousse est l’une des caractéristiques des shampooings que les

utilisateurs apprécient le plus, la croyant d’ailleurs inhérente à leur efficacité, ce qui n’est pas

vrai. Ceci étant, la mousse permet cependant de suivre le processus de lavage, un pelage

sale, riche en sébum, faisant diminuer la mousse de façon importante.

Ses qualités s’apprécient selon différents critères, notamment sa vitesse de formation,

son développement, sa densité, sa viscosité, la taille des bulles, sa stabilité, sa facilité

d’élimination. Elles sont fortement influencées par la structure des tensioactifs choisis.

L’addition de stabilisateurs de mousse permet d’en améliorer la tenue et l’onctuosité.

Ils jouent également souvent le rôle de ‘surgraissants’ et d’adoucissants. 

On utilise pour cela certains tensioactifs non ioniques tels les amides d’acides gras :

monoéthanolamides, diéthanolamides, isopropanolamides d’acides gras, notamment de

coprah, mais également certains amphotères et polymères, à des taux de l’ordre de 3 à 4 %. 

Les épaississants

Ils permettent d’augmenter la viscosité du shampooing afin d’en faciliter l’application.

Ils modifient également la texture, l’aspect et le toucher du produit. On les emploie

généralement à des concentrations variant de 2 à 10 %. Ils sont choisis non seulement en

fonction des paramètres décrits ci-dessus, mais également selon des critères techniques :

compatibilités, notamment avec les tensioactifs retenus, pH d’utilisation, pouvoir de tenue en

suspension, capacité d’éviter la redéposition des salissures, etc.

Selon le cas, ils peuvent être :

• des électrolytes : chlorure de sodium, de magnésium, d’ammonium, sulfate

d’ammonium… ;

• des polysaccharides d’origine naturelle : gommes guar, adragante, xanthane,

alginates, carraghénates… ;

• des dérivés de la cellulose : méthylcellulose, hydroxyéthyl ou

hydroxyméthylcellulose, carboxyméthylcellulose… . L’étude américaine (12) a

montré que 18,7 % des shampooings contiennent de

l’hydroxypropylméthylcellulose ;

• des polymères carboxyvinyliques ;

• des alcools polyvinyliques et les polyvinylpyrrolidones ;

• des alcanolamides (amides d’acides gras) : monoéthanolamides,

diéthanolamides, isopropanolamides d’acides gras… . 

Les nacrants et les opacifiants 

Ils modifient l’aspect des shampooings, leur donnant une apparence plus crémeuse et

un coté précieux qui contribue à établir ou à renforcer l’image du produit. Le nacrage peut

également permettre de masquer un trouble provoqué par certains composants de la formule. 


Cet effet nacré est provoqué par des substances d’aspect cireux qui sont dispersées

dans les tensioactifs et dont les particules, qui se présentent sous forme de paillettes ou de

cristaux, réfléchissent la lumière.

Ce sont surtout des alcools gras tels que l’alcool cétylique, l’alcool stéarylique, des

alcanolamides d’acides gras, des monoesters ou des diesters d’éthylène glycol… qui sont

utilisés. Ils jouent souvent en plus un rôle d’adoucissants. Ils sont ajoutés à une

concentration de l’ordre de 1 %.


Les adoucissants et les surgraissants 

Leur rôle est de faciliter le brossage après le shampooing, de donner aux poils brillance

et douceur (ce qui n’est pas recommandé pour les chiens à poils durs).

On utilise :

• des dérivés d’acides gras : alcools ou esters gras,

• la lanoline et ses dérivés : alcool de lanoline, dérivés acétylés, lanoline

oxyéthylénée…,

• des huiles végétales : sésame, germe de blé, maïs, calophyllum…,

• des huiles animales : vison…,

• des cires végétales : jojoba…,

• des humectants : glycérol, sorbitol, propylèneglycol. L’étude américaine (12) a

montré que 21,9 % des shampooings contiennent du propylèneglycol ;

• des hydrolysats de protéines La même étude (12) a montré que 37,9 % des

shampooings contiennent des protéines animales hydrolysées.),

• des polymères cationiques,

• des lécithines et leurs dérivés.

Leur concentration varie aux environs de 1 à 5 %.

Les séquestrants

Ajoutés à des taux voisins de 0,1 %, ils complexent les ions calcium et magnésium

présents dans les eaux de rinçage afin d’empêcher la formation de sels insolubles qui altèrent

la qualité de la mousse et ternissent le poil. Les plus couramment employés sont les sels de

l’acide éthylènediaminotétracétique (EDTA) ou l’hexamétaphosphate de sodium. 

Les correcteurs de pH

La peau fait partie intégrante du système immunitaire, parce qu’elle contient de façon

constante des éléments propres au système immunitaire (macrophages, lymphocytes, …),

mais aussi parce que ses propres cellules sont capables de participer activement au

développement des réactions inflammatoires. 

37

Les conservateurs

Leur rôle est d’inhiber le développement des bactéries et des levures et d’éviter les

fermentations. Les plus utilisés sont les esters de l’acide parahydroxybenzoïque (parabens),

l’acide sorbique, l’imidazolidinylurée, le phénoxyéthanol, les méthylisothiazolinones et

méthylchloroisothiazolinone (l’étude américaine (12) a montré que 54,8 % des shampooings

contiennent du méthylparaben et 35,6 % du propylparaben). Ils sont généralement utilisés en

associations prédéfinies, de manière à couvrir un spectre d’activité le plus large possible

ainsi qu’une échelle de pH importante. Ils sont ajoutés à des concentrations voisines de

0,1%, mais ils doivent être judicieusement choisis car beaucoup d’entre eux peuvent être

inactivés par les ‘surfactifs’.

Les antioxydants (tocophérols, …) ne sont utilisés que si la formule renferme des

lipides facilement oxydables. 

Les parfums et les colorants 

Ils donnent au shampooing son caractère, tant sur le plan olfactif que visuel, lui

conférant une odeur et un aspect agréables. L’aspect concerne uniquement le propriétaire

alors que l’odeur touche à la fois le propriétaire et le chien. Agréable au nez du propriétaire,

le parfum doit être accepté par l’animal ; c’est pour cela que nous éviterons tous les parfums

d’écorces d’agrumes (citron, orange) forts agréables pour le propriétaire mais répulsifs pour

l’animal. Nous disposons de très peu d’informations concernant les odeurs appréciées des

chiens. Les industriels qui utilisent ces substances en garde le secret pour des raisons

commerciales.

Leur choix est fonction non seulement de leurs critères qualitatifs et de leur stabilité,

mais ils doivent également préserver la stabilité de la base dans laquelle ils sont incorporés

ainsi que ses caractéristiques physicochimiques : viscosité, solubilité, pH. Leur compatibilité

avec les autres constituants, y compris avec le conditionnement, est très sérieusement prise

en compte. Les parfums sont le plus souvent solubilisés grâce à la présence des tensioactifs.

Ils sont utilisés à des concentrations de l’ordre de 0,1 %. 

Les substances actives : kératolytiques, kératorégulateurs et anti-séborrhéiques.

Ces substances actives sont ajoutées aux formules pour leur conférer des propriétés

spécifiques. Elles sont particulièrement nombreuses et on les regroupe en plusieurs sousgroupes :

• les agents kératolytiques : ils réduisent l’épaisseur de la couche cornée et

éliminent les squames, ce qui est particulièrement intéressant lors de troubles de

la kératinisation (séborrhées). L’acide salicylique est un kératolytique majeur

qui agit par abaissement du pH et augmentation de la quantité d’eau absorbable

par la kératine : la couche cornée se ramollit et s’élimine facilement. Il est

fréquemment associé au soufre, car il y a une synergie de leurs actions. Il est de

plus bactériostatique.

• les agents kératorégulateurs : ils réduisent le rythme de division des cellules

germinatives de la couche basale lors de l’accélération excessive de leur

renouvellement. Le goudron de houille purifié (Coaltar) est le chef de file des

kératorégulateurs, et le plus utilisé en dermatologie vétérinaire, mais il présente

l’inconvénient majeur d’être trop agressif et de provoquer des séborrhées

rebonds. Son utilisation est interdite chez l’Homme par la législation

européenne depuis le 30 juin 1999 car il contient des hydrocarbures

aromatiques polycycliques (dont le benzopyrène), reconnus carcinogènes

génotoxiques, en teneurs très importantes, qu’il soit brut ou raffiné. Des

goudrons à faible teneur en benzopyrène sont mis au point pour le remplacer. Il

existe le goudron de Cade ainsi que l’Ichtyol : ce dernier est utilisé comme

agent kératorégulateur en dermatologie humaine et du fait de sa très grande

tolérance, il peut être utilisé chez le chien contre les séborrhées sèches ou

grasses.

• les agents anti-séborrhéiques : ils diminuent la production sébacée et

secondairement l’encombrement du canal du poil. Le soufre est classé comme

anti-séborrhéique. On considère actuellement que son activité anti-séborrhéique

est réelle mais mal expliquée. Son usage fréquent doit être réservé aux cas de

séborrhée grasse car il peut provoquer des irritations et des sécrétions sébacées

rebonds. 

Les shampooings traitants 

On a entre autres :

• les shampooings antiséborrhéiques : les caractéristiques et les besoins des

pelages gras orientent la formulation de ces shampooings vers :

o une action détergente efficace mais douce (amphotères et non ioniques,

notamment dérivés des polyglycols [qui permettent de ralentir le

regraissage], extraits de Quillaya riche en saponines…) afin d’éliminer

le sébum en excédent sans pour autant entraîner une délipidation

excessive qui pourrait être source d’une séborrhée réactionnelle, et sans

irriter d’avantage la peau,

o l’incorporation de substances destinées à réguler le flux séborrhéique, à

freiner sa migration sur le pelage (huile essentielle de cèdre, acides

aminés soufrés, extraits végétaux divers [ortie…], vitamine B6,

astringents, agents sébophobes…) et à assainir la peau de manière à

éviter une prolifération microbienne trop importante (huiles essentielles

antiseptiques…),

o une fonction absorbante du sébum (argiles…).

• les shampooings antisquameux (antipelliculaire) : pour éliminer les squames

et éviter ou limiter leur réapparition, les formules des shampooings doivent

comporter : 

o une base détergente douce mais suffisamment efficace pour éliminer les

squames adhérentes et d’une totale innocuité pour la peau qui est déjà

très perturbée,

o des bactéricides et des fongicides pour limiter la prolifération

microbienne (piroctone olamine, zinc pyrithione, dérivés

undécyléniques, antiseptiques divers dont ammoniums quaternaires…),

o des actifs qui ralentissent le renouvellement des cellules

(kératoréducteurs : huile de cade, dérivés de l’ichtyol…) et qui

éliminent les squames (kératolytiques type acide salicylique…),

o des substances anti-inflammatoires et adoucissantes (Aloe Vera, extrait

de Camomille, colloïde d’avoine, …) pour calmer les démangeaisons

fréquemment associées à ces états. 

Processus de fabrication

La fabrication se fait classiquement en trois étapes  :

La première étape consiste à mélanger les constituants non solubles dans l’eau

(méthylparaben, propylparaben, huile de Jojoba) avec le propylène glycol.

La deuxième étape consiste à incorporer le mélange précèdent à l’eau purifiée

préalablement chauffée pour faciliter la dissolution, puis, après stabilisation du pH, à ajouter

les composés sensibles au pH (laurylsulfate d’ammonium).

Les substances volatiles, telles que les parfums, sont ajoutées une fois la température

retombée en dessous de 40° Celsius, ce qui constitue la troisième et dernière étape de la

fabrication.

La fabrication se fait classiquement en trois étapes  :

La première étape consiste à mélanger les constituants non solubles dans l’eau

(méthylparaben, propylparaben, huile de Jojoba) avec le propylène glycol.

La deuxième étape consiste à incorporer le mélange précèdent à l’eau purifiée

préalablement chauffée pour faciliter la dissolution, puis, après stabilisation du pH, à ajouter

les composés sensibles au pH (laurylsulfate d’ammonium).

Les substances volatiles, telles que les parfums, sont ajoutées une fois la température

retombée en dessous de 40° Celsius, ce qui constitue la troisième et dernière étape de la

fabrication.

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