Santé : Les ZOONOSES
Santé :Les ZOONOSES
Des questions sur les Zoonoses chez le chien
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Virologie
Morphologie et propriétés physico-chimiques du virus
Le virus de la rage est un rhabdovirus composé d'une nucléocapside hélicoïdale à ARN et d'une enveloppe lipidique avec des spicules glycoprotéiques. Sa forme de 60 à 80 nm de large sur 180 à 200 nm de long, est dite en " balle de revolver ".
Comme de nombreux virus enveloppés, il est sensible à un certain nombre d'agents physiques et chimiques comme la chaleur (inactivation par chauffage à 50°c pendant 15 mn), la lumière, les rayons ultraviolets, les solvants des lipides (éther...), les solutions savonneuses, l'eau de Javel ou encore le formol.
Il se conserve dans de la glycérine et résiste au froid, à la dessiccation ainsi qu'à la putréfaction.
Culture du virus
In vivo : la culture in vivo du virus rabique se fait par inoculation intracérébrale. Ses applications pratiques sont :
- L'isolement du virus dans le cadre du diagnostic expérimental,
- La production de vaccin. Cette dernière est effectuée de préférence sur des animaux de moins de 10 jours. En effet, contrairement à celui de l'adulte, l'encéphale des nouveau-nés ne contient généralement pas de facteurs encéphalitogènes qui peuvent être responsables d'accidents allergiques à la suite d'injections répétées.
In ovo : la culture in ovo s'effectue sur des oeufs embryonnés de poule ou de cane. Elle permet d'obtenir des virus avianisés utilisables en vaccination (vaccins à virus vivant ou inactivé).
Sur culture cellulaire : du virus rabique peut être réalisée sur :
- Des cellules d'explants primaires (cellules rénales de hamster, de porc...),
- Des lignées cellulaires (cellules KB, cellules Vero...),
- Des cellules diploïdes humaines.
Elle permet la préparation de vaccins (à virus vivant ou inactivé), le diagnostic expérimental de la rage, le titrage des anticorps des sérums, l'étude du virus...
Pouvoir pathogène du virus rabique chez les carnivores domestiques
Variations qualitatives du pouvoir pathogène : les variations qualitatives du pouvoir pathogène du virus rabique sont dues à l'existence de différentes souches de virus. Ces dernières sont apparues suite à une adaptation aux différentes espèces vectrices.
Un certain nombre d'études expérimentales ont porté sur les sensibilités respectives du renard et du chien aux virus rabiques hétérologues. Les résultats obtenus sont les suivants :
-Le chien et le chat résistent beaucoup mieux à l'inoculation du virus d'origine vulpine que le renard.
-La sensibilité du chien à cette souche de virus est même inférieure à celle du chat,
-Le renard résiste bien à l'inoculation du virus d'origine canine avec une inversion paradoxale de la loi dose-effet (plus la dose inoculée est forte, moins le renard est sensible à cette dernière).
Ainsi, le renard et le chien présentent une réceptivité très faible au virus rabique hétérologue. Le chien est même moins sensible que le chat à la contamination vulpine.
Le chien et le chat représentent un cul-de-sac épidémiologique pour la rage vulpine et inversement. Il n'y a donc pas d'interactions entre les cycles épidémiologiques de ces deux types de rage. Ce qui explique qu'il y a des pays où évoluent séparément la rage canine et la rage vulpine.
Variations quantitatives du pouvoir pathogène : le pouvoir pathogène du virus rabique est directement lié au nombre de virions inoculés. Plus la dose est importante, plus l'animal risque d'être contaminé.
Dans les études expérimentales, l'unité de référence pour la dose inoculée est la dose provoquant la mort de 50% des souris par inoculation intracérébrale. Evidemment, il faut aussi prendre en compte la souche du virus. En effet, avec la souche vulpine, 100 pour 100 des renards meurent après inoculation de moins de 10 DL50 / I.C. /souris alors que cinq chiens sur sept sont mort après inoculation de 107,65 DL50 / I.C. /souris.
Pathogénie